Le Corbier

Skis aux pieds, le 4e domaine Français !

Au cœur des Sybelles,  découvrez 310 km de pistes pour tous les niveaux, des débutants aux plus experts,
un snowpark adapté à tous, des circuits piétons avec un panorama unique à couper le souffle.
 

Station Piéton : le paradis pour les grands et les petits !

Station entièrement piétonne, le Corbier ravira petits et grands, skis aux pieds, activités, résidences et magasins à portée de main. 

Labellisée Famille Plus, la station vous garantit un accueil et des animations pour tous !

Une Montagne d’activités !

Laissez-vous guider et partez pour l’aventure montagnarde au travers de la multitude d’activités proposées :
sorties nocturnes en raquettes, initiation à la conduite d’attelage en chiens de traîneaux, sorties motoneige.
Le Corbier propose également  un espace bien être,  composé d’une piscine extérieure chauffée, de jacuzzis,
d’un hammam, d’une salle de remise en forme. Ses animations quotidiennes (courses de luges, démonstrations de Big Air…)
viendront ponctuer votre semaine de vacances !





Plus de 50 ANS D'HISTOIRE

1967 - L'INAUGURATION DU CORBIER 

Créée de toutes pièces sur la commune de Villarembert dans les années 60, la station du Corbier est née d’une volonté simple :
dynamiser l’activité économique du territoire. À l’époque, le maire, Clément Duverney-Guichard, et une poignée d’élus, d’habitants
et d’entreprises se sont retroussé les manches pour imaginer et faire sortir de terre une station de ski.
Les premiers travaux démarrent en 1966 : création d’une route et de pistes, construction d’infrastructures et de remontées mécaniques,
cheminement de l’eau et de l’électricité... Sans oublier la conception de l’Office de Tourisme,"Le Tripode", dans une forme pyramidale
toujours aussi étonnante aujourd’hui ! La station sera construite très rapidement et inaugurée le 31 décembre 1967, en présence de stars
telles que Françoise Hardy ou Robert Hossein, venus lui souhaiter une belle et longue vie !

1969 - LA CONQUÊTE DE L'ESPACE

Au Corbier, on se balade entre Altaïr, Soyouz ou encore Antarès... tout en gardant les pieds sur terre !
Spécificité unique au monde, tous les bâtiments portent en effet le nom de célèbres stations spatiales car ils ont été créés en 1969,
époque charnière de la conquête spatiale et année des premiers pas de Neil Armstrong sur la lune. Imaginée dès le départ comme
une station familiale, Le Corbier est à l’époque l’une des premières stations de troisième génération, où tout se fait skis aux pieds.
En 1969, ses architectes ont donc imaginé un front de neige où se retrouvent piétons et skieurs, des parkings en aval où
sont regroupées les voitures et des immeubles reliés par des galeries marchandes, qu’ils ont nommés en référence à l’actualité
spatiale de cette même année. Les immeubles Cosmos, Baïkonour, Zodiak, Vostok, Ariane... sont donc autant de clins d’oeil au passé et à l’avenir !

1986 - LE CORBIER EST RELIÉ À LA TOUSSUIRE

Si, aujourd’hui, la liaison à skis entre Le Corbier et La Toussuire se fait rapidement, il faut imaginer que, jusque dans les années 80,
les deux stations n’avaient pas encore relié leurs deux domaines skiables. Seule une route de trois kilomètres les rapprochait.
L’idée de les connecter pour proposer à leur clientèle un plus vaste espace de glisse verra le jour en 1986 avec la réalisation 
d’une liaison, donnant ainsi naissance au domaine "Grand Large", qui préfigure, déjà à l’époque, ce que seront les futures Sybelles...

2003 - LES SYBELLES ENTRENT DANS LA LÉGENDE

Au début des années 2000, la station du Corbier franchit un pas de plus dans sa volonté de proposer du grand ski et s’unit à cinq autres stations :
La Toussuire, Saint-Sorlin-d’Arves, Saint-Jean-d’Arves, Saint-Colomban-des-Villards et Les Bottières, pour former le domaine skiable des Sybelles.
À l’origine de cette initiative, il y a un ancien boulanger, Gaston Maulin, déjà actionnaire majoritaire des sociétés de remontées mécaniques, qui rêve
à l’époque d’un domaine skiable grandiose, qui relierait les six stations par le sommet de l'Ouillon, à 2 431 mètres d’altitude. Ce sera chose faite
le 13 décembre 2003 avec l’inauguration du domaine des Sybelles, le plus grand de Maurienne, avec 310 km de pistes et qui culmine à 2 620 mètres d'altitude.

2013 - LES SYBELLES ONT 10 ANS

Dix ans après la création des Sybelles, le rêve de Gaston Maulin est une vraie réussite. Pour fêter cet anniversaire, le domaine voit les choses en grand
et prévoit trois jours de festivités en janvier 2014 : un challenge de ski sportif et solidaire nommé la "Sybelles Glisse", un concert gratuit de la chanteuse Amel Bent
sur le front de neige de Saint-Jean-d’Arves, une descente aux flambeaux et un grand feu d’artifice. Et, pour symboliser physiquement cet anniversaire,
un totem est installé sur la pointe de l’Ouillon, le point de ralliement des six stations. Ce totem est doté de six faces, une pour chacune des six stations,
sur lesquelles sont donnés les points forts et des informations pratiques relatives à chaque belle du domaine..
 

2016 - LE CORBIER VOIT L'AVENIR EN GRAND

En 2016, alors que Le Corbier s’apprête à fêter ses 50 ans, un plan d’investissement de 30 millions d’euros est mis en place sur 4 ans (2016/2020)
dans le but d’améliorer le confort, la sécurité et la rapidité du domaine skiable. Dès 2016, un nouvel espace débutant sécurisé a été installé derrière l’Office de Tourisme :
entièrement fermé pour permettre aux novices de glisser en toute sérénité, cette aire est équipée d'un téléski à enrouleur et de deux tapis roulants, dont l’un permet
l’accès à une piste de luge. Deux nouveaux télésièges ont également été créés : la "Voie lactée", un débrayable de 6 places installé sur le bas de la station pour faciliter
l’accès au secteur intermédiaire du plateau de la Verne, et l’Ourson", un "quatre places" fixe entièrement dédié aux débutants. Pour garantir une glisse impeccable,
le réseau de neige de culture a, quant à lui, été renforcé et amélioré.
 

2017 - JOYEUX 50 ANS, LE CORBIER !

Résolument tournée vers l’avenir, la station soufflera ses 50 bougies le 27 décembre 2017 et entend bien continuer à se réinventer
et se moderniser pour les cinquante prochaines années !
 




TÉMOIGNAGEs

 

Témoignage de Monsieur Clément DUVERNEY-GUICHARD  

Maire lors de la création de la station du Corbier
« La commune de Villarembert ne peut plus vivre de ses recettes dans les années soixante. Nous avons donc eu l’idée
d’une station de sports d’hiver. En 1959, le budget communal est alors de 9 000 nouveaux francs. 3500 francs sont alloués
d’office au contingent d’aide sociale; beaucoup de chemins doivent être refaits, et bien d’autres travaux encore. Un autre problème
s’impose à nous. Les jeunes du pays quittent le village pour travailler, notamment dans la commune voisine, à Fontcouverte-La Toussuire,
auprès des remontées mécaniques ou d’hôtels. Villarembert a le potentiel pour créer une station de toutes pièces, mais pas l’argent ».

Durant ces années, les propriétaires de chalets d’alpage se sont multipliés à Fontcouverte-La Toussuire. De plus en plus,
ces derniers se tournèrent vers le ski. 
Villarembert devait se lancer à son tour.

 « Le conseil municipal d’alors souhaite lancer un projet de station de sports d’hiver vers l’altiport. Les élus prennent leur bâton de pèlerins afin d’obtenir
toutes les promesses de vente, lesquelles sont valables pour une année. C’était sans compter sur les projets personnels de propriétaires fonciers concernés
par le projet communal. Chacun veut monter sa propre société de remontées mécaniques. Face à cela, nous avons laissé tomber le projet.

En 1965, je travaillais aux ‘Ponts et Chaussées’. Basé à Chambéry, mon supérieur, Monsieur Michaud, directeur départemental, gérait l’implantation
et le développement des stations. Il savait que Villarembert pensait à développer le Mont-Corbier… ».

Le hasard et la chance allaient changer le destin de Villarembert : L’hiver 1965 débute. Christian Guérin, un promoteur de passage, souhaite regagner
en voiture la station de La Toussuire. Par chance ! Son véhicule tombe en panne … 
Clément Duverney-Guichard est là pour le dépanner. Ils ne se connaissent pas,
mais le Maire en profite pour lui parler du Corbier et de ses atouts. Arrivés à La Toussuire, pour le remercier, Monsieur Guérin offre le champagne à Monsieur Duverney-Guichard.
 

« Espérons que cette bouteille nous porte bonheur à tous », lance le promoteur. Je n’ai pas compris sa remarque sur le moment.
Il met le bouchon dans sa poche et nous nous séparons.

Depuis quelques temps, je travaille à l’usine Péchiney. Un matin, on me demande à la conciergerie. Un commercial m’attend :
« Il faut monter à Courchevel pour rencontrer l’ingénieur en chef des ‘Ponts et Chaussées’ ». Arrivé à Courchevel et toujours
dans l’expectative, on me lance : « Etes-vous toujours intéressé pour une station à Villarembert ? On a un promoteur intéressé
pour développer une station en Maurienne. Sont en lice Valmeinier, Les Karellis et Le Corbier ».
Le promoteur a un penchant pour Le Corbier. « J’accepte ». La station du Corbier est lancée ! « J’y suis allé au culot, car à ce moment là,
je n’ai aucune certitude que les propriétaires fonciers acceptent de nous céder les terrains. De retour en mairie, tous les élus se mettent
à la chasse aux signatures. Pour inciter les propriétaires fonciers à signer les promesses de vente, la société des Téléskis de Villarembert – Le Corbier,
la STAVIC est créée. Les propriétaires ont financé une partie des investissements et sont devenus actionnaires. La sous-préfecture
de Saint-Jean-de-Maurienne me convoque. Tous les services sont là, ‘Ponts et Chaussées’, PTT, EDF, … et mon promoteur Monsieur Guérin,
qui sort le bouchon de champagne !

Les premières promesses de vente ont déjà été obtenues. Nous sommes en 1966. Le promoteur veut ouvrir la station pour l’hiver 1967.
La route depuis le bas de vallée s’arrête devant la mairie. Le grand pari est lancé.

L’entreprise Ratel de Saint-Jean-de-Maurienne a construit la route jusqu’au Corbier et l’a livrée comme convenu dans les temps.
Les travaux se sont poursuivis jusque tard dans l’hiver ; les travaux seront achevés à temps. L’infrastructure a couté 2 000 000 de francs nouveaux,
subventionnée en grande partie.

EDF doit créer deux lignes électriques supplémentaires depuis Saint-Jean-de-Maurienne afin d’éviter les pannes dues aux surcroits de nouvelles consommations.

La consommation d’eau était également plus importante du fait des travaux, des futures infrastructures et habitations. De la simple collecte des ruisseaux,
nous sommes passés à la construction d’un réservoir de 500 m3 pour l’hiver 1967. Une motopompe est installée dans le ruisseau du Garney pour alimenter
le réservoir. Sur l’actuel front de neige, les ouvriers de l’entreprise L’Union Savoyarde d’Entreprises sont arrivés en mars 1967. L’immeuble Le Galaxie va voir le jour.
Les constructions de l’immeuble Agena et quatre étages de l’immeuble Cosmos sont lancées.

Deux télésièges desservent les nouvelles pistes :

  • Le 2000, depuis le office de tourisme jusqu’au Chalet 2000
  • Le Saut, jusqu’au Coq de Bruyère, puis un téléski vers le sommet du Corbier.

Mais aussi, deux téléskis vers le front de neige et le téléski de La Noire, au sommet du Corbier.

L’office de tourisme, nommé Le Tripode, a lui aussi été érigé en 1967, dans sa forme peu commune de pyramide.
Son permis de construire n’est pas affiché et pour cause les propriétaires du terrain n’ont pas encore signé la promesse de vente,
par oubli. Je me rends prestement à La Motte-Servolex où ils vivent. Ils signent ».

Après beaucoup d’efforts et de rebondissements, la station est inaugurée le 31 décembre 1967. Le pari était gagné.

Un chapitre de l’Histoire de Villarembert était écrit et un nouveau débutait.


 

Témoignage de Monsieur Christian GUERIN 

Il me revient que l’on  commence à parler des 50 ans du CORBIER. Je remonte donc à 1964. Qu’en était-il de ce projet ?
La population était passée de 600 recensés en 1806 à 400 en 1906 pour enfin tomber à 126 personnes qui y vivaient en 1962,
dont la majorité de séniors ayant conservé une petite activité d’élevage pour y survivre. Deux frère et sœur ne parvenaient pas
à manger correctement à leur faim ni à se chauffer l’hiver. Deux emplois sur place, le Maire et l’institutrice, laquelle animait
une classe unique de 7 élèves, que l’Education Nationale voulait supprimer. Bien des jeunes étaient descendus travailler
à St Jean de Maurienne et ne remontaient que de temps en temps, pour voir les vieux parents. Le budget ne permettait
pas d’entretenir le cimetière. Le Préfet proposait la fusion avec Fontcouverte […]. Quelques adultes travaillaient l’hiver
à la station de Toussuire et l’été aux champs.  L’argent ne coulait donc pas à flot.

C’est dans cette situation que nous avons commencé à étudier le projet du Corbier. Personne n’y croyait, nous n’étions
pas bien perçus et il a fallu bien des semaines et des mois pour être admis à pénétrer dans les maisons. […].

D’emblée nous sommes pourtant tombés d’accord :

  • Vous voulez les remontées mécaniques ? D’accord
  • Vous voulez priorité d’embauche sur la station ? D’accord
  • Vous voulez la priorité pour créer des commerces ? D’accord

Nous étions d’accord sur tout mais cela leur semblait trop beau, je suppose, et personne ne me croyait.
Pourtant je leur avais affirmé « Ou la parole vaut l’homme, ou l’homme ne vaut rien ! »

Et puis, à force de se fréquenter, de s’attabler ensemble au sous sol de la Mairie pour imaginer l’avenir […], une certaine confiance
s’est installée avec les conseillers.

Qu’en est-il sorti ?

Nous sommes tombés d’accord « SUR PAROLE ». […]

La route a donc été commencée sur des terrains non achetés. Le chantier a été livré les premiers jours avec un âne
en passant par les sentiers. Nous avons commandé les premières remontées mécaniques sans société créée, sans contrat,
avec ma caution financière personnelle. […]

Tout est renté dans l’ordre à Noël avec l’ouverture de la station.

Il fallait trouver un sigle, des noms, une image pour se faire connaître. Pour le sigle l’architecte Jean Claude Bouillon
a replié l’annulaire et le petit doigt de sa main droite et, écartant les trois autres doigts, il a retourné sa main et posé
les trois doigts sur mon bureau en me disant :

« Un immeuble peut tenir sur trois pieds » Le tripode était né !

C’était la bagarre sur les médias entre les USA et l’URSS à qui irait sur la lune le premier. Pour être médiatiquement
« dans le coup », il nous a été facile de décliner Agena, Altaïr, Antarès, Cosmos, BaÏkonour, Zodiak, Vostok etc.
Nous nous assurions d’être dans l’actualité pour longtemps.

Nous n’avions prévu que des petits immeubles bas sauf deux, Cosmos et Baikonour, afin d’accueillir d’emblée suffisamment
de clients pour faire tourner la station, et par la suite décliner notre station voulue « familiale et intégrée »,
conçue sur le principe de la séparation des quatre circulations voitures/piétons/skieurs/commerces, avec petits immeubles
et chalets chaleureux . Nous avions un contrat d’exclusivité de 30 ans et n’étions pas pressés de gagner des sous.
On ne se payait même pas nos honoraires pour faciliter la trésorerie et notre image « St Germain des Prés Jazz » ne nous
coûtait pas cher avec tous ces copains de ma jeunesse.

Malheureusement, mai 68 a tout bouleversé.  Nous avions vendu tous les appartements. Le fait de ne pas pouvoir livrer correctement
à Noël 68 nous a fait tomber dans les mains des banquiers dont le seul objectif fut de « rentabiliser et en sortir vite ». Comme je résistais,
ils m’ont « vidé ». Comme les fondations se faisaient sur du rocher, ils ont empilé les immeubles […].

Aujourd’hui la population a plus que doublé, la station tourne,  l’école fonctionne, chacun a un poste, un commerce, des étrangers au village
sont venus contribuer à cette expansion. La situation s’est totalement retournée.

Que conclure ?

Que rien, à mon avis n’est acquis. Tout est à envisager pour les 50 ans qui viennent. La mondialisation, l’équipement en stations de la Chine
et la Russie, vont bouleverser les donnes touristiques. Le réchauffement climatique arrive. Le Corbier a des atouts, mais pas TOUS les atouts.
Aux jeunes actuellement présents de se mobiliser, de rêver, d’envisager, de bousculer, d’agir. C’est eux qui seront là dans 50 ans pour fêter
le centenaire de la station. Mon avis est qu’elle sera ce qu’ils auront VOULU en faire. Bon courage.

  • Le Corbier